15 femmes et 32 enfants détenus dans les camps de prisonniers jihadistes au nord-est de la Syrie ont été rapatriés en France ce matin. Il s’agit de la troisième opération de rapatriement d’ampleur depuis le mois de juillet. Maître Marie Dosé, avocate de femmes et d’enfants détenus dans des camps en Syrie, détaille le parcours tortueux des enfants rapatriés. “Ils sont immédiatement séparés de leur mère à la descente de l’avion. Des précautions sont prises, notamment psychologiquement car ce sont des enfants qui ont un lien très fusionnel avec leur mère. Ils vivent dans la même tente depuis quatre ans, voir cinq ans, ils souffrent ensemble, attendent ensemble, ont faim ensemble donc la séparation est extrêmement compliquée”. Les mères sont placées en détention provisoire et les enfants sont placés à l’aide sociale à l’enfance en attendant de retrouver leur famille d’origine. Un délai trop long selon l’ONG Human Rights Watch qui a épinglé la prise en charge de la France s’agissant de ces enfants. “Le temps qui est donné aux professionnels de l’enfance pour mener des investigations dans la famille est trop long, en tout cas il faudrait que l’enfant comprenne que sa famille l’attend, l’espère et l’aime et que c’est son pays parce que sa famille est là” estime l’avocate.