Si #MeToo a permis de révéler le caractère systémique des violences sexuelles et sexistes, il a également mis en lumière le nombre important d’actes de cette nature non punis par la justice et ce, pour plusieurs raisons : défaut de la procédure, peur de la victime, sentiment de honte, pressions.
Avec Marie Dosé (Avocate au barreau de Paris), Catherine Le Magueresse (juriste et ancienne présidente de l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail, chercheuse associée à l’ISJPS (Panthéon Sorbonne)).
Série « Quel bilan philosophique peut-on tirer de MeToo ? » – Podcast produit par Géraldine Muhlmann – Publié sur le site de France Culture le 3 octobre 2022
C’est le cinquième anniversaire du mouvement #Metoo. Ce mouvement mondial d’encouragement des femmes à dénoncer les violences et les agressions sexuelles qu’elles subissent, après quelques origines plus anciennes, a vraiment démarré après la parution, le 5 octobre 2017, d’un article dans le New York Times sur le producteur de cinéma Harvey Weinstein. La confiance ou non d’une société dans le droit qui est le sien et dans son système judiciaire est quelque chose d’important qui intéresse la philosophie aussi car, si la philosophie dans son histoire s’est beaucoup demandée « Qu’est-ce que la justice ? » elle ne saurait négliger cette autre question : « Une société a-t-elle les outils pratiques pour qu’existe en elle le sentiment d’une justice possible ? ».