Prévenus et avocats ont salué la décision du tribunal de relaxer la quasi-totalité des membres du prétendu « groupe de Tarnac », qualifié de « fiction » par la juge Corinne Goetzmann, jeudi.
Diffusé sur Europe 1 le 12 avril 2018 à 13:31
« Ne jamais cesser de se battre ». Car pour le tribunal, si la présence des deux prévenus le long de la voie ferrée au prétexte d’un week-end en amoureux cette nuit-là peut laisser dubitatif, il n’y a ni preuve, ni même un faisceau d’indices qui prouvent qu’ils aient commis cette dégradation.
À la sortie de l’audience, Yldune Lévy y voit une récompense de l’engagement du groupe, qui a notamment obtenu que la qualification terroriste soit écartée du dossier. « Ce qu’on voit, c’est qu’il ne faut jamais lâcher, il ne faut jamais cesser de se battre, contre toutes les machines à broyer, quelles qu’elles soient, de l’antiterrorisme, jusqu’au tractopelle à Notre-Dame-des-Landes aujourd’hui », estime-t-elle.
Dix jours pour faire appel. Son avocate Marie Dosé salue pour sa part une justice impartiale : « C’est important de comprendre là que l’institution judiciaire est vraiment indépendante, qu’elle a regardé, critiqué, qu’elle a fait oeuvre de contradictoire et qu’enfin, dans ce dossier, on a pu faire oeuvre de justice. »
Et d’ajouter : « j’ose juste espérer que le parquet n’aura pas l’indécence d’interjeter appel, tout simplement parce que l’acharnement doit cesser. » Pour connaître la décision du parquet et savoir si le dossier, examiné par la justice depuis dix ans, a enfin connu son épilogue, il faudra attendre dix jours.